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Une voie, deux chemins

Dernière mise à jour : 26 juil.


De tous temps les hommes ont essayé de connaître l’univers. C’est ainsi que toutes les traditions, tous les chemins initiatiques sont nés. Mais avant de connaître le monde, encore faut-il se connaitre soi-même. Nous savons tous ce qui était inscrit sur le temple de Delphes.

Ainsi sont nés des chemins initiatiques liés à l’astrologie, à l’alchimie, aux nombres, à la Kabbale, au tarot de Marseille. La Franc Maçonnerie relève de tout cela avec une vision Judéo-Chrétienne.

Mais comment décide-t-on, ou dans quelles circonstances est-on amené à s’engager sur un chemin initiatique ?

Le tarot de Marseille, chemin initiatique par excellence pour moi, définit dans ses arcanes majeurs vingt-deux archétypes définissant la réalité sensible des étapes permettant à l’homme de réaliser son initiation et s’engager sur la voie de l’éveil.

On y retrouve trois axes :

- Celui de la formation de l’individu

- Celui de la transformation de l’individu

- Celui de la transmutation de l’individu.

Il faut donc se transformer pour avancer sur les chemins de la vie et on dit souvent : « c’est quand ça craque que l’on grandit ». Pourtant, on ne rentre pas en F.M pour se soigner. Le profane ne sait pas qu’il devra travailler sur lui, tailler sa pierre brute ; tout comme le méditant d’ailleurs qui au début ne sait pas que s’il médite dans une tradition Bouddhiste il recevra un enseignement basé sur les quatre nobles vérités :

- La souffrance dans la vie (dukkha)

- L’origine à la souffrance, (l’attachement er l’agrippement -tanha-)

- La cessation de la souffrance

- Le chemin qui mène à cessation de la souffrance : le noble sentier octuple.

Pour moi, il y a dans chaque tradition, chaque voie, chaque chemin initiatique, un pont entre le monde du bas et le monde du haut, avec au départ un chemin de vision puis un chemin de transformation. Le maître arrive quand l’élève est prêt ! Ainsi Francs-Maçons, nous travaillons de façon spéculative et, Bouddhistes nous sommes dans une approche de mise en pratique par les enseignements reçus et la méditation.

La Maçonnerie est une institution, un ordre, structuré, organisé et descendant. Le maçon lui, doit s’élever, grandir et accomplir un chemin initiatique selon la méthode proposée.

De la même façon que l’éclair étincelant décrit en Kabbale une descente de la lumière sur le

monde matériel de Malkouth afin que l’homme puisse reprendre le chemin inverse pour aller vers le royaume de Kether, la Franc Maçonnerie permet au Maçon de remonter vers le Grand Architecte de l’Univers.

Le premier degré demande à l’apprenti une descente au fond de lui-même, une rectitude symbolisée par le fil à plomb ainsi qu’un travail sur sa pierre brute. Les deux lui permettront entre autres de se défaire de ses passions.

Au second degré, au grade de compagnon, il est demandé à celui-ci de voyager afin de polir sa pierre brute pour mieux s’insérer dans le monde qui l’entoure. On acceptera le pas de côté. En effet qui pourrait reconnaître la lumière s’il n’avait rencontré l’ombre ?

Le troisième degré, lui est différent. Par la symbolique de la légende d’Hiram et par sa mort, il est demandé à l’impétrant- le compagnon ayant déjà gravi un escalier en deux repos, l’un de trois degrés et l’autre de cinq- de renaître à lui-même pour s’ouvrir aux secrets de la vie et aux mystères qui l’entourent. Ce degré est en même temps la fin d’un cycle et le commencement d’un autre. En quelque sorte un pont entre les loges bleues et les grades de perfectionnement.

Différemment, on pourrait dire que l’on demande :

- A l’apprenti de s’arrêter

- Au compagnon de se perdre pour se retrouver

- Au maître de mourir à lui-même pour se trouver et aller plus loin vers une transmutation.

Toute initiation requiert une mort à soi-même afin de se reconstruire en dehors des schémas qui avaient été posés. Le maître maçon va donc mourir à lui-même pour rebâtir son propre temple et y laisser entrer la lumière. Toutefois, c’est l’intention que l’on met dans ses actes qui les rend porteurs de force, de progrès et qui permet d’effectuer le premier pas qui nous dirige vers l’éveil.

Dans cette volonté et cette présence à soi-même, le Bouddhisme peut être une pratique essentielle. Je parle davantage de tradition et méditation Bouddhique que de méditation laïque ou de mindfulness car celle-ci n’est pour moi qu’une de ses déclinaisons occidentales « au service » de notre société.

De la même façon que l’on est maçon à l’intérieur comme à l’extérieur du temple, la méditation s’inscrit dans une volonté d’engagement que je qualifierais de spirituel et d’une pratique quotidienne qui se matérialise par une certaine façon d’exister.

Cette façon de vivre demande la volonté de respecter les cinq préceptes liés à l’éthique et la vertu :

- Respecter la vie de tout être quelle que soit sa nature,

- S’abstenir de prendre ce qui ne nous appartient pas et au contraire pratiquer le don,

- Avoir une sexualité « saine »

- Ne pas déformer la vérité (mentir)

- Ne pas prendre d’intoxicants.

Ainsi pourront être balisés les principales vertus pour s’engager sur le noble sentier octuple que l’on a l’habitude de décliner de la façon suivante :

- La sagesse (Panna en pali) déclinant la compréhension juste et l’aspiration juste

- La moralité (Sila) englobant la parole juste, l’action juste et les moyens d’existence justes

- La concentration juste (Samadhi) décrivant l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste.

C’est ce dernier item, qui permet au pratiquant de se tourner vers lui-même grâce à la méditation.

Celle-ci permet de développer un équilibre émotionnel grâce à la mise en pratique de samatha et de vipassana.

La première méthode se réalise par la concentration de son attention sur un objet comme la sensation de la respiration sur son propre corps. La pratique consiste alors à constamment ramener cette sensation à la conscience et à la maintenir de façon à ce qu’elle ait une continuité de présence .

Toutefois cette paix obtenue provient d’une technique et celle-ci étant un moyen la rend imparfaite. Vous le savez les choses ne doivent pas être pensées pour être réalisées. Elles doivent « ETRE », l’intention n’étant que le premier pas.

La seconde méthode vipassana consiste simplement à demeurer attentif et à laisser les choses suivre leur cours naturel, en acceptant l’aspect imprévisible de cette expérience grâce à l’inspir, l’expir, l’attention au corps et aux sensations afin d’arriver à la vision profonde.

Appliquer ce processus dans notre vie active, en famille ou lors d’une réunion professionnelle, en ressentant consciemment le poids de son corps en établissant la stabilité de l’attention et de la concentration, permet ainsi une véritable présence à soi-même !

Toutefois la pratique est bien ardue car aller au fond de soi de façon consciente n’est pas chose aisée. En effet, courir, grimper les plus hauts sommets ou aller dans des pays hostiles peut paraitre facile comparé à la méditation. On se trouve encore plus qu’ailleurs confronté à ses propres limites, au tréfonds de son coeur, de son mental en fonction des schémas qui nous ont construits. Il faut alors de la volonté, de la persévérance pour ne pas renoncer.

C’est en ce sens que les enseignements du Bouddha sont bénéfiques car ils balisent le chemin.

Ce n’est plus « frappe à la porte et on t’ouvrira, demande et on te répondra » mais prends place, écoute ton corps, écoute ton cœur et sois présent à toi-même.

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Ces quelques lignes, écrites à la demande de notre Président n’engagent que moi-même. Elles sont le reflet de ma pratique, de mon expérience et de mon cheminement. Je ne suis ni enseignant Bouddhiste, ni instructeur. Je ne suis qu’un « cherchant » qui sait aujourd’hui que les chemins de l’éveil vers le monde du haut sont nombreux et que ce sont les actes, les mots et les graines d’amour qui donnent les plus beaux fruits.

Ces germes réveilleront la lumière enfouie en chacun de nous.

« Que les bienfaits de cette pratique se répandent en tous lieux, tarissent les sources de la souffrance et permettent à tous les êtres de réaliser la voie de l’éveil »

Jean Claude Sanchez

Membre de Vitriol inscrit au DH à l’orient d’Aix en Provence

Membre du Refuge, centre de méditation Bouddhiste dans la tradition « des moines de la forêt » du Theravada.

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